• La Havane

     

     

     

    Le paroxysme échiquéen

     

    Le cliquetis des pendules s'arrêtera pour un moment en Mars 1921 à la Havane
    Pour le titre suprême du meilleur joueur d'échecs de la planète la rencontre tant attendue entre :

    Emanuel Lasker et le génial cubain José Raul Capablanca

    Le monde échiquéen à son paroxysme les soixante quatre petites cases virevoltes autour d'une bourse promise au vainqueur de vingt mille dollars.

    Revenons un moment sur le style d'Emanuel Lasker avant de poursuivre la merveilleuse épopée de l'histoire des échecs et de nos deux magnifiques champions.

    Lasker dira « qu'une partie d'échecs est un combat entre deux hommes, avant d'être une discipline intellectuelle, artistique ou scientifique » Son jeu est à la fois simple et très varié diront les spécialistes, comme il peut jouer tous les débuts des parties ce qui lui permet de s'adapter au style de ses adversaires.

    Lasker excelle dans le milieu de partie ainsi qu'en finale ne laissant jamais une position stérile demeurée sans un avantage substantiel. Une des particularités d'Emanuel, il ne laissera jamais un joueur plus faible gagné, ce qui n'est pas le cas de nombreux autres grand-maîtres.

    Voici maintenant nos quatre premières parties de la Havane qui se solderont par des nulles, la cinquième partie verra Lasker commettre une erreur au quarante cinquième coup avec les noirs et perdre pour la première fois avant de renouveler avec quatre nulles d'affilée.

    La dixième et onzième partie devait revenir à Capablanca, le match étant virtuellement gagné pour Capablanca. Lasker abandonnait invoquant des problèmes de santé.

    Le Roi Lasker fût donc dépossédé de sa couronne au bout de vingt sept années de règne le plus long qui n'ai jamais existé.

    Au terme de se championnat qui consacra un immense champion Lasker dira de Raul Capablanca

    « J'ai connu beaucoup de joueurs d'échecs mais un seul génie : Capablanca »

     

     

    Le tournoi de 1924

     

    Un tournoi pas comme les autres se déroulait à New York où le gratin échiquéen était convié à jouer vingt deux rondes, nous touchions l'élite mondiale des joueurs d'échecs. Onze des meilleurs des meilleurs confrontés dans le silence pesant d'un tournoi considéré comme étant le magnifique de ce quart de siècle.

    Mentionnons donc, le champion du monde en titre Raul Capablanca, son illustre prédécesseur Emanuel Lasker, Alexandre Alekhine, David Janowsky, Xaviely Tartakower, Geza Maroczy, Efim Bogoljubow, Frank Marshall, Richard Réti, Yates et Edouard Lasker.

    Toutes les parties furent à la hauteur de leurs prestigieux auteurs époustouflantes.
    La première place fut disputée maintes fois, passant par les mains des uns et des autres jusque dans la dernière ronde, l'ultime, qui vu Frank Marshall offrir son roi à Emanuel Lasker devant un public en admiration.

    Le classement s'établira comme suit : Premier, Emanuel Lasker avec 16/20, deuxième Raul Capablanca avec 15.5/20 et Alexandre Alekhine qui finira troisième avec 12/20.

    Une douce revanche sur son successeur, Lasker mettra fin à la haute compétition au terme de ce tournoi à l'âge de 56 ans.

    Il reprendra part à la compétition contraint financièrement, le régime nazi lui ayant confisqué tous ses biens. Lasker continuera à gagner de nombreux tournoi de la nouvelle génération que l'on appellera Capablanca.

    1935 date à laquelle il travaillera à la faculté des sciences de Moscou et trois ans plus tard il émigrera vers les Etats-Unis pour enseigner les échecs.

    Le Dr Emanuel Lasker s'éteindra en l'année 1941 à l'âge de septante trois ans.

     

    Les songes de l'esprit

    A méditer

    L'avenir c'est ce qui dépasse la main tendue

    Louis Aragon
    1897 1982

    Ecrivain et poète français


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