• Sur les traces de Paul Morphy

     

     

     

     « La vie et les échecs sont tous les deux une lutte constante » dira un jour Lasker on ne s'assit donc pas sur ses lauriers, suivant ce précepte il s'embarqua aussitôt pour les Etats-Unis sur les traces de son illustre prédécesseur j'ai nommé Paul Morphy 1837-1884.

    Pour comparer deux styles de jeux, là où Morphy excellait dans les ouvertures claires et précises axées sur la mobilité de ses pièces ainsi que du développement rapide de celle-ci. Lasker n'a pas de jeu spectaculaire mais il est puissant, efficace. Cependant il redoute les ouvertures, de son propre aveu il ne sait pas jouer les débuts des parties. On comprend dès lors à propos du jeu de David Janowski qu'Emanuel admirait,

    « Donnez-moi une partie de Janowski au dixième coup et je me charge de la gagner »

    Emanuel parcourut les Etats-Unis en quête de victoire ce qu'il fît avec beaucoup de panache, donnant des simultanées et gagnant la plupart de ses tournois. L'inévitable rencontre avec Wilhelm Steinitz enfin se matérialiserait.

     

     

    1894 une date phare dans la carrière d'Emanuel Lasker la couronne mondiale est en jeu.

    Le 26 mai à New York le monde applaudissait un nouveau champion du monde d'échecs avec la victoire éclatante du challenger Emanuel Lasker sur le score de 10 à 5 et quatre nulles.

    Emanuel Lasker philosopha en déclarant au terme de ce duel, je cite :

    « Le joueur a battu le penseur »

    Emanuel Lasker avait beaucoup d'estime pour Wilhelm Steinitz pour sa science du jeu et son dévolu au jeu moderne et positionnel. Mais Lasker ira voir un peu plus loin.

    Et pour cela il appliquait les trois préceptes de bases suivants, je cite :

    1. Jouer avec un plan.
    Ce premier étant valable, selon lui, aussi bien aux échecs que dans la vie.

    2. Créer des faiblesses.

    3. Eviter les faiblesses.


    Il comprit mieux que Steinitz l'évolution dynamique de la structure des pions et garda toujours à l'esprit l'équilibre durable d'une position.

    Il fera de sa méthode un centre d'intérêt psychologique face à son adversaire concédant volontairement une position inférieure afin de mettre son vis à vis en confiance pour mieux le déstabiliser ensuite.

     

    Frank Marshall

     

    "La victoire dans une partie d'échecs appartient la plus part du temps à celui qui voit plus loin que son adversaire "

    Citation désormais célèbre d'Emanuel Lasker.

    Une citation pour la moins troublante poursuivant ses activités Emanuel délaisse un temps soit peu les échecs, gourmand financièrement car il connaissait les déboires de Wilhelm Steinitz à la fin de sa vie. Il mettra son titre en jeu seulement en 1907

    Les Américains en quête d'un nouveau champion en la personne de :

    Frank Marshall 1877-1944

    déposeront 1000 dollars sur l'échiquier.

    La couronne sera donc jouée à New York mais malgré un jeu pour le moins spectaculaire digne d'un combattant, Marshall du déposer les armes au terme d'un match à sens unique. Lasker s'imposera par huit victoires et sept nulles ne concédant aucune défaite.


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